Okhai Ojeikere   (1930 - 2014)

Biographie

J.D. 'Okhai Ojeikere a grandi dans un petit village du sud-ouest rural du Nigeria. En 1950, il fit l'acquisition d'un modeste appareil photo Brownie D, et c'est un voisin qui lui enseigna les rudiments de la photographie.
Dès 1951, il sollicita un emploi auprès du ministère de l'Information à Ibadan, envoyant sans relâche la même lettre : "Je vous serais très reconnaissant de m'offrir n'importe quel poste dans votre département photographique." Sa ténacité fut récompensée en 1954 lorsqu'il fut embauché comme assistant en chambre noire.
En 1961, alors que le Nigeria prenait son indépendance, Ojeikere rejoignit Television House Ibadan, une division des Western Nigerian Broadcasting Services, la première chaîne de télévision en Afrique. Steve Rhodes, musicien de jazz et directeur des programmes, insuffla à cette période un esprit d'optimisme.
Comme le rappelle Ojeikere : "Juste après l'indépendance, nous débordions d'idées et d'énergie. Nous allions conquérir le monde."

En 1963, il déménagea à Lagos pour travailler pour West Africa Publicity. En 1967, il rejoignit le Conseil des Arts du Nigeria et, lors du festival de l'année suivante, il entama une série de photographies dédiées à la culture nigériane. Aujourd'hui, cette collection, qui compte des milliers d'images, constitue un trésor national d'une grande valeur anthropologique, ethnographique et documentaire. À cette époque, la plupart des photographes africains de sa génération ne travaillaient que sur commande, mais ce projet unique a réussi à prospérer sans aucun soutien commercial.

"Hairstyles"

La série "Hairstyles", qui comprend près de mille photographies, constitue la partie la plus volumineuse et la plus aboutie des archives d'Ojeikere. "Observer un 'artiste capillaire' manier ses outils avec la précision d'un sculpteur est fascinant. Les coiffures sont une forme d'art," disait Ojeikere. Il capturait des coiffures au quotidien, dans la rue, dans des bureaux, ou lors de fêtes. Chaque prise était méticuleusement planifiée : de dos, parfois de profil, ou de face. Les clichés pris de dos offrent un aspect presque abstrait, mettant en relief le côté sculptural de ces créations.
Pour Ojeikere, ce projet était sans fin, car les styles capillaires évoluent constamment avec le temps et les modes. "Toutes ces coiffures sont éphémères. Je veux que mes photographies en conservent des traces précieuses. J'ai toujours voulu saisir des moments de beauté, des instants de sagesse. L'art, c'est la vie. Sans art, la vie serait figée."
Au Nigeria, les coiffures des femmes peuvent avoir des significations diverses. Ces tresses et structures élaborées peuvent nécessiter entre 30 minutes et cinq heures pour être réalisées. Elles marquent souvent des événements spéciaux comme des mariages ou des anniversaires, indiquent l'appartenance à une famille ou à une région, ou encore reflètent des mouvements politiques et artistiques contemporains.

Source : https://www.magnin-a.com/en/artists/20-j.d.-okhai-ojeikere/biography



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Okhai Ojeikere2

Okhai Ojeikere3

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Sources photographiques :
1 : https://drouot.com/fr/l/15848630--jd-okhai-ojeikere-1930-2014-e
2 : https://www.caacart.com/artiste/ojeikere-j-d-okhai/
3 : https://www.myafroweek.com/events/exposition-j-d-okhai-ojeikere/
portrait : https://ds.static.rtbf.be/article/image/1920x1080/7/3/d/f340f1b1f65b6df5b5e3f94d95b11daf-1391584299.jpg

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